Le secteur de la construction est essentiel à notre société, mais il représente également une menace considérable pour l’environnement. En Suisse, 8 % du territoire national est déjà construit, et cette tendance continue de croître. Face à l’urgence climatique, à la perte de biodiversité et aux problématiques sanitaires engendrées, des ajustements sont indispensables. Observons où se situent les défis principaux.

 

Le secteur de la construction pas épargné par les PFAS

Présents par exemple dans les revêtements étanches, des peintures ou des adjuvants pour le béton, les PFAS sont progressivement restreints par la réglementation suisse, car ils posent des problèmes en raison de leur persistance et de leur accumulation dans les sols et les eaux, entraînant des risques pour la santé humaine (cancérogénicité, effets endocriniens), notamment

Par exemple, l’Office fédéral des transports (OFT) a interdit les PFAS dans les projets ferroviaires et de plus en plus de maîtres d’œuvre intègrent le critère « chantier sans PFAS » à leurs appels d’offres.

 

L’empreinte carbone de la construction : où en sommes-nous en Suisse ?

Les émissions de gaz à effet de serre du secteur du bâtiment en Suisse ont baissé de 39 % entre 2000 et 2020. Cependant, malgré cette baisse, le secteur génère encore près de 10% des émissions totales à travers l’utilisation de matériaux comme le béton et d’isolants souvent issus de sources fossiles.

 

La gestion des déchets dans la construction : une priorité longtemps sous-estimée

Le secteur de la construction génère 80 % des déchets en Suisse ? Avec 54 millions de tonnes provenant d’excavations et 18 millions de tonnes de déconstructions, la gestion des déchets devient un défi environnemental majeur, d’autant plus que les décharges suisses sont déjà saturées.

 

Eau, air, bruit, vibrations : des impacts invisibles mais réels sur les chantiers

Les chantiers de construction ne se limitent pas à leur impact visuel. Les eaux polluées, les poussières de béton et les émissions de particules fines (NOx, COV) affectent la qualité de l’eau et de l’air, tandis que le bruit perturbe aussi bien les habitants que la faune environnante.

 

Le sol, en voie de destruction

La construction compacte le sol avec des engins lourds, mais surtout, il l’imperméabilise, nuisant aux écosystèmes, au cycle de l’eau et augmentant le risque d’inondations. Entre 1985 et 2018, les surfaces construites ont augmenté d’un tiers. Entre nos montagnes, c’est désormais à 27,9% du Plateau qui est imperméabilisé.

 

Que ce soit pour la qualité de vie et l’attractivité qu’apporte le paysage à la Suisse, la biodiversité qui nous rend d’innombrables services (lutte contre les îlots de chaleurs, purification de l’air, lutte contre les inondations, etc.) voire pour l’attractivité du marché immobilier, construire durable semble être la nouvelle évidence.

 

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